LEADER DE LA SEMAINE #9 : Bruno d’Erneville

Coalition JOTNA
5 min readJan 18, 2021
LEADER DE LA SEMAINE #9 : Bruno d’Erneville

Bruno d’ERNEVILLE est né le 2 mars, un Mardi gras de l’an 1965, un jour symbolique pour la communauté chrétienne puisque veille du Carême. Catholique pratiquant il a été choisi par ses coreligionnaires pour faire partie des Chevaliers de l’Ordre Souverain et Hospitalier de Malte, association élitiste engagée dans les œuvres caritatives et de secours sanitaire.

Il aime se définir comme un homme de défis et son parcours révèle chez lui un sens des valeurs très élevé et un courage pour ses opinions.

Bachelier de la série C en 1984 avec la mention BIEN, il décroche une bourse du fonds d’aide et de coopération français (FAC) pour faire les classes préparatoires aux grandes écoles françaises, appelées Prépas Maths Sup -qu’il fit au Lycée Jacques DECOUR paris 9ème puis par goût du défi les Maths Spé qu’il fit dans un lycée plus prestigieux, le lycée Henri 4 appelé H-IV dans le quartier Latin — Il relate dans son ouvrage intitulé « Moi, petit Africain… » ses combats en France et ses origines métissées .

Après « la taupe », nom donné à ces prépas à cause de l’intensité du travail nécessaire à la préparation aux concours, il réussit son entrée à l’Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat (ENTPE, promotion N°35) comme major des étrangers. Il en garda de bonnes relations avec ses collègues élèves-fonctionnaires qui deviendront plus tard les principaux ingénieurs français de l’Equipement et une expérience de la gestion des projets en équipe.

Très porté vers les actions sociales, il a présidé l’association Echanges et Projets d’Insertion au Sénégal (EPIS) créée en 1992 à Lyon et qui réalisa avec le Parlementaire Dominique DORD des appuis à des centres de santé au Sénégal.

De 1990 à 1999, il est recruté comme ingénieur contrôle technique de construction dans une société internationale réputée pour la région de Bourgogne puis la Savoie.

De retour au Sénégal en 1999 il crée le premier bureau de contrôle sénégalais et s’engage aux côtés du patronat dans la normalisation. C’est ainsi qu’il fut le maître d’œuvre de la norme homologuée nationale SENEVENT, première du genre en Afrique pour le calcul au vent des constructions. En 2004 il est coopté comme enseignant à l’Ecole Polytechnique de Thiès pour les cinquième (dernière) années du cycle ingénieur en Génie Civil. Il en profite alors pour remplacer le programme canadien inadapté au marché sénégalais par un programme de béton armé et précontraint répondant aux attentes des entreprises sénégalaises. Les générations polytechniciennes sorties à partir de 2004 lui doivent donc fière chandelle.

Sur le plan professionnel, Bruno d’ERNEVILLE est une voix autorisée dans le secteur du bâtiment, tant au Sénégal que dans la sous-région. Ses positions très courageuses sur certaines questions techniques ont marqué les consciences comme ce fut le cas lorsqu’il « donna la leçon » à des sommités françaises de la géotechnique lors du symposium de Diamniadio en 2018 sur les sols gonflants, devant un parterre de professionnels. Il est aujourd’hui administrateur de l’ASN, membre des conseils exécutifs des patronats CNP et CNES, premier Président de l’ACIAS, Président de la FABIC et coordonnateur du comité de mise à jour du règlement de sécurité incendie. Il a travaillé ardemment à l’élaboration des plans d’actions du groupe 3 du CPI et à la relecture du DSRP III.

Son engagement pour son pays l’a ensuite naturellement porté vers la politique à partir de 2011 à travers l’initiation d’un mouvement citoyen appelé Programme pour l’Action Citoyenne Totale (PACT) puis un parti politique, le PAC, d’obédience citoyenne. Il déclara sa candidature en 2012 pour la présidentielle mais finit par accompagner le président Ibrahima FALL malgré un programme réputé performant, intitulé «3R ». Il participe en coalition aux élections locales de 2014 puis seul avec son parti aux législatives de 2017. En 2019 le Président Ousmane SONKO l’appelle et le nomme coordonnateur de sa coalition SONKO PRÉSIDENT qui réunit finalement 52 formations et obtint plus de 15% des suffrages. Élu à la tête de la conférence des leaders de la coalition JOTNA, coalition politique qui s’inscrit dans la durée, il a pu avec les autres leaders résister aux tribulations qui faillirent éclater cette dernière après le départ de plusieurs organisations membres.

Sa culture républicaine provient d’une tradition bien ancrée chez les d’ERNEVILLE de génération en génération. Ses devanciers sont Charles Jean-Baptiste d’ERNEVILLE l’un des premiers Gouverneurs Français de Gorée, Nicolas d’ERNEVILLE Maire de Saint-Louis, Jacques d’ERNEVILLE député de MBOUR, le Général Jean-Alfred DIALLO, premier chef d’Etat Major des Armées du Sénégal et fondateur de l’Ecole de Santé militaire, du Prytanée Militaire de Saint-Louis et de l’Ecole Polytechnique de Thiès et le Commandant du Groupement des Parachutistes Faustin Perreira cousin de sa mère.

Annette Mbaye d’ERNEVILLE, sœur de son père lui a malgré elle permis de s’inspirer de Mamadou DIA grâce aux lectures qu’elle lui a permis des livres Afrique le Prix de la Liberté (Mamadou DIA) et « Le Sénégal, notre pirogue » de Roland Colin.

Du point de vue doctrinal, il se définit comme un Citoyen, en tant qu’idéologie de type nouveau combinant un libéralisme africain et un pragmatisme économique.

Le 23 Juin 2011, en tant qu’acteur économique il posa un acte étonnant : offrir à tous ses employés une journée chômée et payée pour soutenir l’action du mouvement M23. Il se présenta aussi lui-même devant les grilles de l’Assemblée Nationale drapeau national à la main pour réclamer le retrait de la loi sur le ticket présidentiel et le quart bloquant que voulait imposer le président WADE.

Sur le plan humain, Bruno d’ERNEVILLE est pétri de tolérance car issu d’une famille multiculturelle qui conserva intactes ses valeurs héritées de la noblesse française mais aussi du Walo. Son père, lui-même fut un ancien « taupin » des classes préparatoires vétérinaires et intégra la prestigieuse Ecole d’Alfort. Il fut Directeur de l’Elevage.

Il garde vivace l’attachement extraordinaire qu’il avait avec sa grand-mère paternelle, Fatou GUEYE, musulmane pratiquante, qui se disait amie de Jésus, Sérère de Foundiougne et de père Guet-Ndarien. Cette dernière est le trait d’union qu’il reconnaît avec toute la communauté sénégalaise et en particulier les lébous. En effet, Fatou Gueye est la petite fille de Fatou DIOP elle-même fille de Cheikh Yaba DIOP l’un des grands érudits de COKI et aïeul de Massamba COKI DIOP ancien grand serigne NDAKAROU.

C’est donc dire combien le peuple sénégalais lui est cher dans sa globalité puisque formant à ses yeux un seul corps pour un destin qu’il ne peut voir sombrer.

Naturellement, pour Bruno la politique est un sacerdoce qui vaut des sacrifices : « L’homme politique africain doit revenir à des modèles de vertus capables d’inspirer à la jeunesse le sens du leadership. La renaissance de l’Afrique c’est maintenant qu’elle commence !»

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